Fake news et complotisme, les conseils d’une journaliste aux lycéens de Brizeux
Une conférence-débat pour apprendre à débusquer les infox
d’après un travail réalisé par Alis, Léna, Lilwen et Marine (1re 5)
Une journaliste au lycée
Julie Durand, lors de son intervention au lycée Brizeux devant deux classes de première.
Julie Durand, secrétaire de rédaction à Ouest-France, est intervenue le lundi 22 janvier au sein de notre lycée pour nous parler de son métier de journaliste, du journal pour lequel elle travaille et, surtout, pour nous sensibiliser sur les dangers des fake news et du complotisme, nous alerter sur leurs conséquences et nous donner quelques clés pour lutter contre ces menaces. Cette conférence-débat, destinée à deux classes de première, s’inscrivait dans le cadre de notre programme d’Enseignement Moral et Civique (EMC), centré sur la question de la fragilisation du lien social et ici plus particulièrement sur la défiance vis-à-vis de l’information et de la science.
Les infox, des informations manipulées
Les classes de 1re 5 et 7 attentives aux propos et aux conseils de Julie Durand
Julie Durand nous a tout d’abord rappelé ce qu’est l’information, “l’action de faire connaître un événement, un fait de société inconnu ou méconnu, précis, vérifié et qui à un certain intérêt pour le public”. L’information peut être transmise par différents médias, la radio, la télévision, les journaux, internet mais aussi par le réseau familial ou amical. Fabriquée par des journalistes, des agences de presse ou monsieur et madame tout le monde, elle permet de connaître et comprendre le monde dans lequel nous vivons, d’éclairer nos choix, nos décisions, mais aussi de nous distraire. Cependant, certaines informations peuvent s’avérer fausses, et c’est le danger contre lequel Julie Durand s’est attachée à nous mettre en garde. Elle nous a bien expliqué que l’infox est une information truquée, modifiée, fabriquée dans le but de manipuler l’opinion publique, de répandre des idées politiques, de gagner de l’argent, d’entacher des réputations ou encore de contredire des vérités scientifiques. Le problème est qu’une infox se diffuse très rapidement. En peu de jours, elle peut s’être propagée dans le monde entier à cause du développement du numérique.
Afin de lutter contre cette propagation néfaste de fausses informations, le fact-checking est en plein essor. Il consiste à contrôler la véracité d’une information. Mais cela laisse le temps à l’infox de se diffuser.
Les fake news prennent aussi la forme d’images, plus précisément de montage et/ou de recadrage de photos ou de vidéos.
Infox particulières, les théories du complot représentent un contenu se voulant informatif et attribuant la cause d’un événement ou l’existence d’un fait à une action secrète néfaste, planifiée par un groupe restreint, généralement de riches et puissants humains.
Pour les débusquer, il importe en premier lieu de vérifier la source du fait avancé, ainsi que les éléments le complétant (contexte, date). Il faut également se demander si l’information est un fait ou un avis personnel, être attentif aux signaux du complotisme (explications simplistes, discours incitant à la haine, addition d’arguments). On peut aussi comparer différents médias et faire confiance aux journalistes, des professionnels, entourés de secrétaires de rédaction qui vérifient l’information avant de la publier. Il faut aussi rester vigilant quant aux biais de confirmation et aux algorithmes, qui ciblent les informations en fonction d’anciens contenus déjà regardés.
Cependant, les médias peuvent se tromper, il vaut donc mieux, par sécurité, s’appuyer sur le pluralisme des médias, ces derniers présentent les faits à leur manière, ils “mettent en perspective”, ont leur opinions et leur “hiérarchie de l’information”.
Message compris par les lycéens : toujours rester des plus vigilants lorsque l’on découvre une information !
Retrouvez notre enquête exclusive sur les infox, le complotisme et le lien social
Préparée par la classe de 1re 5, cette enquête a été menée auprès des lycéens de Brizeux aux mois de novembre-décembre 2023.
242 élèves de 2de, 1re, terminale et CPGE y ont répondu.
Retrouvez les résultats en suivant le lien : www.calameo.com/read/004598847e323987affdf
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