Huit élèves du lycée Brizeux invités par Emmanuel Macron (CNRD)
Lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation 2024, Amande, Kyara, Lilwen, Lisa, Lylou, Maël, Maud et Noé, du lycée Brizeux, ont été conviés, avec les autres élèves primés dans le Finistère, à assister à la cérémonie, présidée par Emmanuel Macron, en hommage aux maquisards et SAS français, le mercredi 5 juin 2024.
Pour la première fois de l’histoire, un Président de la République française honorait, au Moulin de la Grée de Plumelec (Morbihan), la mémoire de ces « résistants bretons, déterminés et courageux » et de ces premiers parachutistes de la France libre opérant au sein des SAS (Special Air Service) britanniques.
Parachutés au-dessus du ciel morbihannais, ils ont lancé, dès le 5 juin, les opérations menant au débarquement en Normandie : leur mission visait alors à faire diversion et à ralentir, le plus possible, le transfert des renforts de la Wehrmacht vers les plages d’Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword. « Du 5 au 6 juin 1944, avant même les plages normandes, le ciel et les forêts de Bretagne furent le théâtre de combats acharnés », a du reste rappelé Emmanuel Macron, à l’entame de son discours. « La rencontre entre les parachutistes de la France Libre et les FFI fit advenir au cœur de la Bretagne une petite France, îlot de liberté dressé contre l’infamie et la barbarie », a ensuite souligné le Président.
Il était accompagné d’Achille Müller, 99 ans et demi, le dernier survivant des SAS parachutés le 5 juin au-dessus de Plumelec, venu rendre hommage à ses frères d’armes, morts au combat, dans un émouvant discours : « Ils sont là les fantômes de ma jeunesse. […] Ils sont restés jeunes à jamais, c’est la mort qui les a ainsi figés. Ils se rappellent à nous les chanceux, les rescapés, les vétérans blanchis. Ces chers frères d’armes à jamais disparus, et pourtant toujours là. Ce sont eux les fantômes de ma jeunesse ». Comme un écho aux propos tenus par le Président quelques minutes auparavant : « ici tomba le premier soldat du Débarquement. Un soldat français. »
Emmanuel Macron a également tenu à saluer « l’engagement des professeurs [et des élèves] et toutes les initiatives prises ou encouragées […] partout sur le territoire. Car ces lieux chargés d’histoire nous obligent. Le courage, les sacrifices et les succès des maquisards et des SAS français nourrissent notre force morale. Et leurs prouesses doivent rester vivantes, dans nos cœurs comme dans nos esprits ».
« Soyons à la hauteur de notre héritage de bravoure. C’est le legs de la résistance bretonne et française. Et de nos libérateurs », a-t-il conclu.
Message reçu par les élèves dont l’engagement dans le concours de la Résistance et de la Déportation témoigne de l’attachement au travail de mémoire. L’occasion aussi pour eux, en ce 5 juin, de suivre une belle leçon d’histoire, dans un cadre et un contexte inhabituels mais ô combien mémorables.
Dans la continuité de cette cérémonie, les huit lycéens de Brizeux, accompagnés des autres lauréats du CNRD, ont eux aussi organisé leur propre cérémonie, plus intimiste, au Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
80 ans après, la jeunesse du XXIe siècle accomplit ce travail de mémoire afin que l’on n’oublie pas les sacrifices de ceux qui ont donné leur vie pour que la France recouvre la liberté. Et dans l’espoir que les drames du passé ne ressurgissent pas, alors que résonne à nouveau, sur le Vieux continent, le bruit des armes.