Histoire-Géographie

Festival Géopoli’bulles 2025 : une immersion dans la géopolitique par le 9e art

Le Festival Géopoli’bulles, organisé à Brest le 27 mars, a constitué, pour les élèves de 1re HGGSP3, l’occasion de plonger dans un univers où la géopolitique se mêle à la bande dessinée. Cette journée riche en échanges et en découvertes a permis aux jeunes de mieux comprendre les enjeux internationaux à travers des œuvres engageantes et des témoignages poignants.

L’affiche du Festival 2025

Une rencontre marquante avec le photojournaliste Ali Arkady

Après un échange en décembre avec Julie Dungelhoeff, journaliste grand reporter de France 24, les élèves ont eu l’opportunité de rencontrer Ali Arkady, un photojournaliste irakien en exil. Surnommé « l’homme qui en a trop vu », titre également d’une bande dessinée inspirée de son parcours, il a documenté la guerre contre Daesh et les crimes de guerre commis par les forces armées irakiennes lors de la bataille de Mossoul en 2016. Sa vie menacée, il a dû fuir l’Irak avec sa famille et vit désormais en exil.

Son témoignage, très fort et émouvant, a mis en lumière le rôle crucial du journalisme dans la collecte de preuves pour la justice internationale, notamment auprès de la Cour internationale de justice à Genève. Cette rencontre a profondément marqué les élèves par sa force émotionnelle et sa pertinence géopolitique.

Les 4 artistes et leurs interviewers lors de la première conférence :

Ali Arkady (2e à gauche), Simon Rochepeau, Stéphane Marchetti et Rafael Ortiz,

entourés des membres de Géopoli’bulles qui mènent les échanges

Première conférence sur les « reporters de guerre » avec Ali Arkady,

Simon Rochepeau, Stéphane Marchetti et Rafael Ortiz

Deuxième conférence « Raconter et dessiner la guerre » avec Isaac Wens (« L’homme qui en a trop vu »)

et Sylvain Savoia pour « Petit pays »

Les lycéens avant l’ouverture du Festival

Ali Arkady, dessiné par Isaac Wens dans la BD « L’homme qui en a vu trop »

Le Prix Géopoli’bulles 2025

Les lycéens, représentés, pour notre établissement, par Malwenn et Alia, ont remis le Prix Géopoli’bulles 2025 à Sylvain Savoia, auteur avec Marzena Sowa et Gaël Faye de la bande dessinée « Petit Pays ». Cette œuvre aborde le génocide des Tutsis au Rwanda, offrant une perspective puissante sur les tragédies humaines par le prisme du 9e art.

Les lycéens remettent le Prix Géopoli’bulles 2025 à Sylvain Savoia.

Parmi eux : Malwenn et Alia représentants du lycée Brizeux

Des conférences captivantes

L’après-midi était consacré à des discussions passionnantes sur les dessous des relations internationales. Les auteurs de « Berne nid d’espions » (Éric Burnand et Matthieu Berthod) et « La fortune de Poutine » (Yvonnick Denoël et Gildas Java) ont partagé leurs connaissances, offrant un regard nuancé sur les intrigues géopolitiques. Ces échanges ont permis aux participants de mieux comprendre les enjeux sous-jacents aux relations internationales lors d’une conférence intitulée « les dessous pas chics des relations internationales ».

En parallèle, les discussions ont exploré les aspects créatifs de la bande dessinée. Les auteurs ont expliqué comment des choix graphiques précis – tels que la colorimétrie ou la composition des planches – servent à renforcer le message narratif et à transmettre les thèmes géopolitiques avec force. Par exemple, Sylvain Savoia a illustré ces concepts en présentant des planches de Petit Pays, permettant à l’audience de mieux comprendre comment l’art visuel peut traduire la complexité des tragédies humaines.

Planches de la BD « Petit pays » : son affichage permet à l’assemblée de comprendre les choix artistiques

évoqués par le dessinateurs Sylvain Savoia

Le Festival Géopoli’bulles continue de sensibiliser les jeunes aux enjeux géopolitiques à travers la bande dessinée, offrant chaque année un programme riche et varié. Les organisateurs, dont Laurence, Fañch et tous les membres de l’association Géopoli’bulles, méritent un grand merci pour leur travail dévoué. On attend avec impatience la sélection pour le prix 2026 espérant que cet événement continuera à inspirer une nouvelle génération de citoyens engagés et informés.