Enseignement scientifique

Organisation du programme de l’enseignement scientifique en terminale

L’enseignement scientifique fait partie du tronc commun et est évaluée durant les sessions des E3C. Pour la session 2021, l’élève en Terminale a déjà été évalué au troisième trimestre de son année de première, il sera évalué à deux reprises en contrôle continu sur sa dernière année du cycle.

Le programme d’enseignement scientifique de la classe de Terminale s’articule autour de différents thèmes :

  • Science, climat et société
  • Le futur des énergies
  • Une histoire du vivant

Les objectifs de ce programme d’enseignement scientifique en Terminale

L’enseignement scientifique en Terminale ne vise pas à construire un savoir encyclopédique mais cherche plutôt à atteindre trois buts intimement liés :

  • Contribuer à faire de chaque élève une personne lucide, consciente de ce qu’elle est, de ce qu’est le monde et de ce qu’est sa relation au monde ;
  • Contribuer à faire de chaque élève un citoyen ou une citoyenne responsable, qui connaît les conséquences de ses actions sur le monde et dispose des outils nécessaires pour les contrôler ;
  • Contribuer au développement en chaque élève d’un esprit rationnel, autonome et éclairé, capable d’exercer une analyse critique face aux fausses informations et aux rumeurs.

Compétences travaillées dans ce programme d’enseignement scientifique en Terminale

  • Comprendre la nature du savoir scientifique et ses méthodes d’élaboration
  • Identifier et mettre en œuvre des pratiques scientifiques
  • Identifier et comprendre les effets de la science sur les sociétés et sur l’environnement

Le professeur a une liberté pédagogique pour cet enseignement scientifique, tout en atteignant des objectifs fixés :

  • Un enseignement en prise avec le réel complexe
  • Une place particulière pour les mathématiques
  • Une place réservée à l’observation et l’expérience en laboratoire
  • Une place importante pour l’histoire raisonnée des sciences
  • Un usage explicité des outils numériques

Analyse du nouveau programme officiel d’enseignement scientifique pour les classes de Terminale

Le contenu disciplinaire dans cet enseignement est en effet résolument tourné vers les problématiques de notre temps auxquels les jeunes lycéens d’aujourd’hui devront apporter des réponses dans un avenir proche. Trois thématiques structurent le programme.

1 – Le climat

Enjeu de science mais surtout de société, l’urgence climatique s’ancre pleinement dans le programme de cet enseignement scientifique. L’idée générale de cette première thématique est de comprendre les mécanismes complexes du changement climatique et d’appréhender les liens entre société humaine et climat. En partant de la relation intangible entre l’histoire de la Terre et celle de la vie, les élèves seront amenés, à l’aide d’études de cas, à discuter de la corrélation entre activité humaine et augmentation des gaz à effet de serre. Les modèles climatiques développés pour prédire les évolutions futures sont abordés. L’analyse des rapports du GIEC permettra de mettre en perspective des choix de société quant à la consommation énergétique mondiale et les scénarios sur le futur climatique que ces élèves seront amenés à vivre.

2 – Le futur des énergies

Faisant suite aux conclusions du thème précédent sur la nécessité d’un changement de paradigme dans notre consommation énergétique, cette thématique fera voyager les lycéens à travers les âges et les recherches en cours pour montrer qu’il est possible de produire de l’électricité sans émettre de gaz à effet de serre. Bien que clé de voûte de la transition énergétique en cours, l’enseignant sera amené à nuancer l’effet de telles mesures sur les émissions actuelles ; la production d’électricité ne représentant qu’une partie de l’énergie consommée et les systèmes de production nécessaires se révèlent aussi polluants (extraction de métaux rares, recyclages difficile, énergies renouvelables intermittentes  …). L’étude des pertes énergétiques lors des coûteux transports des lieux de production vers les lieux de consommation est évoqué. La fin du thème invite à la réflexion et souligne que la transition énergétique nécessite des changements collectifs mais surtout individuels dans nos modes de consommation.

3 – Une histoire du vivant

Dans cette partie qui relève, à première vue, davantage d’un classique des programmes de SVT, quelques originalités laissent entrevoir de futurs échanges animés dans les salles de classe. Après avoir étudié les conséquences de l’activité humaine sur la biodiversité, la sélectivité naturelle, le principe et l’importance de la vaccination ; nos jeunes seront amenés à échanger autour des modèles démographiques et des futures limitations des ressources liées à une population mondiale toujours plus nombreuse. Le programme d’enseignement scientifique se termine par l’esquisse d’une des problématiques numériques de demain : comment être Homme à l’ère de l’intelligence artificielle ? C’est dans cette partie, qui soulèvera certainement de nombreuses interrogations éthiques, que se cache l’aspect « numérique et informatique » du programme d’enseignement scientifique de la classe de Terminale, qui rappelons-le, a pour vocation de synthétiser pour le plus large public les grands enjeux du monde contemporains associés aux matières scientifiques (Physique-Chimie, Science de la Vie et de la Terre, Mathématiques et Numérique).

Quelle est la place des Mathématiques dans cet enseignement ? Rappelons que, pour des élèves n’ayant pas choisi de suivre la spécialité Mathématiques en classe première, les derniers cours de Mathématiques remonteront à deux ans, en classe de seconde. Pourtant, et c’est également le cas pour l’enseignement scientifique de la classe de Première, le programme nécessite l’utilisation de nombreux outils mathématiques, qui pour certains seront difficiles à maîtriser pour des élèves au profil non scientifique. On note notamment, dans l’étude des modèles démographiques, l’utilisation explicite des suites arithmétiques et géométriques permettant la mise en place de telles prévisions. Les modèles mathématiques seront également utilisés dans la partie énergétique. On ne saurait en effet faire de science sans abstraction : l’élaboration de modèles mathématiques est le moteur de la démarche scientifique. On pourrait ainsi regretter que le programme n’aille pas assez en ce sens, bien qu’il soit indéniable que la nécessité de devoir parler au plus nombre, et sur un créneau hebdomadaire restreint, ne laisse que peu de possibilité d’approfondissement en ce sens.

On ne peut que se féliciter que les jeunes de demain aient accès au savoir disciplinaire nécessaire à la compréhension et aux prises de décision des problématiques qui seront les descripteurs de leur génération. Rappelons que certains des sujets abordés font toujours l’objet de controverse (réchauffement climatique d’origine anthropique, vaccination, évolution …). Par certains aspects, les thématiques enseignées peuvent paraître anxiogènes (dérèglement climatique, surpopulation, robotisation …) bien que de nombreux développements positifs montrant la créativité scientifique et technologique soient mis en avant. Il tiendra aux enseignants de faire la preuve que le futur reste à écrire.